Le colloque Lippmann s’est tenu à Paris du 26 au 30 août
1938. Il est inspiré par les positions du philosophe et intellectuel américain
Walter Lippmann. Il représente à sa manière l’acte de naissance d’un néo-libéralisme,
terme qui émerge lors de la rencontre. Il se déroule dans un contexte politique
troublé marqué par la montée des totalitarismes et des idées économiques peu
favorables au libéralisme. Parmi la vingtaine de participants, on peut
noter : Raymond Aron, Friedrich von Hayek, Jacques Rueff, Ludwig von
Mises. On peut y ajouter deux figures centrales de l’ordo-libéralisme :
Wilhelm Röpke et Alexander Rüstow. Dès le départ du colloque, se dessine une
oscillation entre ceux qui veulent envisager une rénovation du libéralisme et
les partisans d’une reconstruction. Des différentes journées de ce colloque se
dégagent six grands points d’accord entre les participants qui demandent une
mise en œuvre différenciée selon les contextes :
- le mécanisme des prix, fonctionnant sur des marchés
libres, permet d’organiser la production en faisant le meilleur usage des
moyens de production ;
- les liens indissociables entre libéralisme politique et
économique ;
- le libéralisme politique élabore un régime juridique
qui a fait l’objet d’un débat représentatif ;
- le libéralisme politique prévoit un régime juridique
qui doit maximiser la production mais en tenant compte des aspirations sociales ;
- des assurances sociales et des services sociaux peuvent
être financés par l’impôt ;
- le dernier point est la reprise des cinq points
précédents et les synthétise.
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