L’ordo-libéralisme est associé à l’École de Fribourg. Cette dernière se constitue dans la ville du même nom au cours des années 1930.
Parmi les représentants clefs de cette école, on retrouve Walter Eucken (1891-1950) et Wilhelm Röpke (1899-1966). Le premier très connu en Allemagne, et relativement peu à l’extérieur, laisse une œuvre importante mais non traduite, en particulier son ouvrage majeur Die Grundlagen der Nationalökonomie (Les Fondements de l’économie politique). Quant à Wilhelm Röpke, son œuvre dépasse le cadre économique et se veut aussi sociologique. Si pour Eucken les désordres sociaux s’expliquent principalement par la crise totale de l’économie, pour Röpke, les désordres économiques ne sont que les symptômes superficiels d’une crise totale de notre société. Deux ouvrages traduits en Français peuvent être cités : La Crise de notre temps (1942) et Au-delà de l’offre et de la demande (1958). Röpke participe à la fondation de la société du Mont Pèlerin en 1947 et en sera le second président pour une courte durée.
D’autres noms peuvent être associés à cette première génération d'ordo-libéraux : Alfred Müller-Armack, Franz Böhm, Alexander Rüstow. Leurs travaux ont souvent été publiés dans Ordo, revue à fort impact en Allemagne, fondée en 1948 par Walter Eucken et Franz Böhm. Mais cette première génération ordo-libérale a vu son influence décliner au sein de la société du Mont Pèlerin à partir des années 1960 au profit de la ligne conduite par Ludwig von Mises, von Hayek et Friedman qui ont promu une thèse visant à réfuter les effets sociaux dévastateurs de l’histoire du capitalisme.
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